| | | Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] |  |
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| | Sujet: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Jeu 7 Mai - 21:34 | |
| Zack marchait calmement dans les couloirs du premier niveau, les mains dans les poches, l’air un peu absent. Il n’avait pas eu beaucoup de travail, aujourd’hui. En fait, la vie de surveillant ici était assez calme, sauf si les petits garnements devenaient tous fous subitement. Ça pouvait sembler étrange, mais ça arrivait parfois. Enfin, jusqu’à maintenant, il n’avait pas eu grand-chose à faire. Il s’était posé quelques questions à ce sujet lorsque l’autre orphelinat s’était joint à celle de Larkhill, mais ça ne semblait pas encore avoir dégénéré… Pas encore, non, mais ça ne saurait tarder, n’est-ce pas ?
L’homme commença à siffloter tout en regardant autour de lui. Il était ici depuis un bon petit bout de temps, déjà… et jamais il n’avait eu tant de liberté. Sauf depuis l’arrivée de ce fameux orphelinat de petits tout à fait normaux… Encore une fois, le jeu de cache-cache avait recommencé… Zack soupira en entrant dans la bibliothèque. Les bibliothécaires ne pouvaient pas tout faire, aussi faisait-il parfois une ronde dans cet endroit. Il aimait bien ça, en fait. C’était grand, mais calme. Très silencieux, même. Bref, cet endroit avait tout pour lui plaire.
Il fit un bref signe de tête à la bibliothécaire en chef sans vraiment la regarder, puis fila vers le fond de la pièce. Passant entre les rangées de livres, il observa quelques titres peu intéressants. Il faillit percuter deux jeunes en pleine séance de bécotage. Avec un soupir exaspérer, il leur recommanda de trouver un meilleur endroit, car celui-là était assez fréquenté… Il fallait tout leur expliquer à ces jeunes, de nos jours ! Pourtant, lui-même n’était pas si vieux que ça et à leur âge, il savait quand même un peu plus… Oh et puis peu importait, en fait. Le jeune homme tourna au coin d’un rayon pour entrer dans l’autre. Par le fait même, il tourna la tête vers la fenêtre et, cette fois, ne manqua pas de percuter dans quelqu’un. D’une voix morne, il déclara :
- Désolé.
Il ne l’était pas et ça paraissait, mais qu’importe. Le surveillant n’avait pas à se mettre à quatre pattes parce qu’il venait de peut-être faire un tout petit peu mal à quelqu’un. Ce n’était pas encore la fin du monde… mais au fait, ça aussi ça ne saurait tarder ! |
| | | | Rosemary V. D. Brükken
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Jeu 7 Mai - 21:48 | |
| Comme souvent, c'était à la bibliothèque que Rosemary se sentait le mieux aujourd'hui. Ce n'était pas tous les jours qu'elle lisait ou dessinait sur des feuilles blanches dans cet endroit mais c'était calme sans pour autant que le silence soit de mort. C'était l'entre-deux du calme et de l'extrême silence. C'était une bibliothèque en fait ! Rien de plus normal pour un institut, orphelinat ou école, d'avoir une bibliothèque. Ce recueil de mille ouvrages peut-être - pour certains - jamais lu aucune fois, mais dont la tranche fait bonne allure dans la rangée. Ce n'étaient que des lettres, des mots, des phrases formant des textes, mais ils pouvaient parfois avoir leur importance. Ce n'était pas vraiment l'importance ni encore l'utilité que Mary cherchait pour lire un livre, elle prenait le premier qui passait, sans trop se poser de questions. Ce qui faisait qu'elle pouvait lire un roman comme un documentaire sur l'encéphalogramme de la grenouille ou encore l'encyclopédie édition 1996. Tout ce qui lui fallait pour qu'un livre mérite d'être lu, c'est qu'il comble une partie assez grande de son esprit afin qu'elle cesse de toujours brûler de ces pensées profondes.
Cela faisait deux heures et quart que la jeune fille était assise à cette table, seule, isolée au fond de la vaste salle où plusieurs autres orphelins se documentaient, lisaient pour se détendre ou pour apprendre. Elle releva la tête lorsqu'elle eut terminé sa lecture sur les entités Égyptiennes puis regarda rapidement autour d'elle. Un calme reposant. Elle soupira puis continuation à regarder l'environnement qui l'entourait. Rosemary se demandait bien à quoi ils pouvaient tous devoir leur présence ici. Ce n'était pas une question qu'elle se poserait souvent, en effet, elle n'était pas du genre à s'inquiéter de ce que les autres avaient put vivre auparavant, essayant elle-même d'oublier son passé. Mais c'était tout de même intriguant... Il faut dire que Mary est de nature très curieuse alors connaître quelques détails de la vie des autres est assez attirant. Cependant, respectueuse de l'intimité de chacun et n'ayant pas l'envie de porter de plus lourds paroles que celles de son passé, elle préférait toujours se taire et remettre à plus tard le fait d'assouvir cette curiosité.
Pour l'instant, elle trouva l'idée de choisir un troisième livre. Rosemary se leva puis s'avança peu attentive dans les hautes étagères la bibliothèque. Elle était un peu claustrophobe dans ce genre d'endroit, c'est pour cela qu'elle pressait le pas lorsqu'elle s'y aventurait jusqu'à retrouver une table. Ce n'était pas une phobie qu'elle expliquait vraiment... Pour elle, ce doit être le fait que même chez elle elle ne se sentait pas en sécurité, du coup, elle a tendance à toujours se croire menacer. Cela illustre parfaitement le fait qu'elle reste sur la défensive avec tout le monde, mais il est vrai que ça peut aussi fonctionner pour la claustrophobie. Enfin, quelqu'un la sorti de son petit monde. Un homme l'avait bousculé. Elle releva les yeux et reconnu un surveillant. Ce dernier lui déclara qu'il était désolé. Il avait plus dit cela par automatisme que par désolation mais dans ce monde où les mots perdaient de leur valeur, Mary n'y prêta pas attention.
- Toujours plus... Chuchocha-t-elle sans penser qu'il aurait put l'entendre. Elle posa le livre qu'elle venait de finir puis regarda furtivement les autres livres de l'étagère, voir si un autre pouvait l'attirer.
Dernière édition par Rosemary V. D. Brükken le Jeu 7 Mai - 22:15, édité 1 fois | |
| | | | Brittany M. Stanford
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Jeu 7 Mai - 22:12 | |
| [HJ : Si tu permets, je te suis. Que serait une bibliothèque sans la maîtresse des lieux !]
Tandis qu'elle classait, triait, rangeait, ouvrait et refermait des tiroirs et des dossier, s'attaquant au grand nettoyage de sa bibliothèque, Brittany avait l'œil fixé sur les enfants qui allaient et venait dans son antre. Elle savait que, à chaque fois qu'un enfant entrait, qu'il soit de Larkhill ou de Narcisse, leurs pupilles se rétractaient et leurs yeux, traquant la moindre présence adulte, fuyaient lorsqu'il tombait sur le regard glacé, mais non moins bienveillant, de la bibliothécaire. Une mèche retomba sur le visage de Brittany, mèche qui, quelque secondes plus tard, se retrouva ligoté dans un chignon compliqué, qui tenait plus du hasard que de l'expertise d'une coiffeuse. Qu'importe, tant que cela tenait.
Observant depuis quelques minutes le surveillant retranché dans le fond de la bibliothèque, elle ne put s'empêcher de rire lorsqu'il percuta deux pensionnaires bien trop proche pour être honnête. Elle l'entendit, ou crut l'entendre s'excuser et elle baissa la tête. Il l'avait à peine saluer. Sans doute que son aspect froid fonctionnait aussi sur les membres du personnels. En toute honnêteté, Brittany ne pouvait nier le fait que le trouvant plutôt bel homme, elle avait été particulièrement vexée par ce dédain. Elle soupira et replongea dans La Nouvelle Classification de la bibliothèque. Ennuyeux mais utile.
Plus loin, Brittany remarqua la présence d'une orpheline, Rosemary se rappelait-elle. Une enfant de Larkhill. Un pouvoir étrange qu'avait cette jeune fille. A son grand désarroi, Brittany ne se souvenait plus ce que c'était exactement, mais elle croyait savoir que ce n'était pas un pouvoir anodin.
Pas comme le sien donc. Les illusions, c'est bien gentil, mais à moins d'en faire une particulièrement effrayante, l'offensive n'était pas de mise. Oh, il y avait bien d'autre utilisation, mais aucune de lui avait réellement servie dans le pensionnat. Mais depuis l'arrivée des enfants de Narcisse, Brittany avait compris que dissimuler par une illusion une conséquence désastreuse dû à un pouvoir incontrôlée, du genre un énorme trou dans un mur, devenait bien pratique. | |
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Jeu 7 Mai - 22:35 | |
| Zack était décidé à continuer son chemin. Il avait encore une heure de ronde à faire, au moins, et il allait sûrement encore en faire une autre de plus, en fait… L’homme n’avait rien d’autre à faire, aussi bien travailler. Il n’était pas payé pour rien, lui au moins. Il était sur le point de quitter l’allée de livre lorsqu’il entendit un chuchotement. Le surveillant s’arrêta net, sans se tourner vers la voix. C’était celle qu’il avait percuté. Il n’avait même pas songé à regarder qui s’était. Bibliothécaire ? Orphelin ? Fille ? Garçon ? Peu lui importait, en fait. Mais, les deux mots qu’elle prononça le figèrent sur place. Toujours plus ? Ce n’était pas son avis, pas du tout. Ça dépendait probablement de ce qu’elle voulait dire par là… Mais, c’était tout de même faux selon le surveillant.
Il se tourna lentement vers la jeune fille. Une orpheline qu’il avait déjà croisé, sûrement, mais il avait du mal à mettre une identité sur ce jeune visage d’environ 15 ans. Il la toisa de son regard froid et dit doucement, mais avec une certaine sévérité dans la voix :
- Toujours moins, plutôt.
Il laissa son regard vagabonder sur les livres qu’elle touchait. Rien d’intéressant, selon lui. Ce n’était pas qu’il était totalement inculte et n’aimait pas lire, loin de là. Mais, il savait choisir, lui. Cette jeune femme semblait s’intéresser à n’importe quoi, tant que c’était un bouquin. Des vieilles pages poussiéreuses sentant la naphtaline à plein nez… Zack reposa son regard bleu perçant sur la jeune orpheline. Celle-là, elle n’était pas de Narcisse. Il avait une facilité déconcertante à les reconnaître entre eux et lui-même n’aurait pu mettre le doigt sur la différence entre eux… Mais, il le savait, c’était tout. Il y a des choses comme ça, dans la vie… Zack n’avait jamais réussi à les expliquer, aussi ne s’y attardait-il pas plus qu’il ne le fallait. |
| | | | Rosemary V. D. Brükken
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Ven 8 Mai - 7:17 | |
| Tout pouvoir avait son degré de danger, mais même le plus insignifiant des dons pouvait être redoutable. Après c'est sûr qu'entre faire exploser les choses et créer des illusions, le plus dangereux et vite vu, cependant, créer des illusions pouvait être bien plus hostile... En effet, si Rosemary faisait exploser quelqu'un, bon, il serait mort, triste à dire mais c'est tant mieux. Car imaginez que ce soit Brittany qui nuise à cette personne. La meilleure façon de la tuer n'est-elle pas de le manipuler à travers des illusions ? Le faire croire qu'un pont est présent alors qu'au prochain pas il tombe du haut d'un immeuble. Le faire mourir de peur en le torturant de visions affreuses et désastreuses. Les pouvoirs psychologiques sont très redoutables et très difficile à développer. Rares étaient les enfants télépathes. Les petits manipulateurs d'esprits n'étaient pas courant non plus... C'étaient là des pouvoirs demandant une grande énergie et un esprit des plus fort. C'est pourquoi créer des illusions était un pouvoir beaucoup moins anodin qu'il n'y paraît. Il était même très difficile de découvrir toutes les facettes de ce pouvoir en une seule vie ! Faire croire aux autres que ce stylo est rouge alors qu'il est bleu, c'était un peu ça en fait, la capacité de transformer le monde aux yeux des gens. Mais encore faut-il être très puissant pour que tout un monde croit à cette illusion. Et qui sait, peut-être qu'un grand illusionniste nous fait croire que ce monde est tel qui est...
Lorsque l'on connaît ces dons possédés par des personnes spécifiques, on peut douter de beaucoup de choses concernant la société extérieure. Imaginez que tout soit manipulé et que chacun de vos gestes soient vu et surveillés par des milliers de voyants ? Le pouvoir avait ses contraintes, et elles n'étaient pas moindre. Cependant, il en fallait plus à Rosemary pour pouvoir y prêter un minimum d'attention car de toute façon, elle ne pourrait pas venir à bout du monde toute seule, elle n'est pas bête tout de même ! Et puis jouer les héroïnes ne l'enchante pas du tout, elle se trouve bien mieux dans son petit trou à se taper des bouquins parfois aussi gros qu'ennuyant. Elle savait choisir un livre, bien sûr, mais devant toutes les étagères de cette bibliothèque, en chercher un de façon logique était mission impossible, surtout qu'elle n'avait aucune lecture préférée. Tant qu'elle apprenait par le survol de quelques lignes bien tournée, ça lui suffisait. Elle était là pour ne pas s'ennuyer dehors dans ce soleil étincelant et cette chaleur printanière alors à quoi bon s'embêter à pinailler sur des détails ?
- Toujours moins, plutôt, répliqua assez sèchement le surveillant qui avait cesser de parcourir son itinéraire de départ.
- Pas vraiment, toujours plus est une expression assez ironique alors si vous n'y voyait pas le sens implicite, pas la peine de vous trouver une justification en contre-disant ce qui est dit, répondit Mary tel un automatisme sans prendre soin de baisser le ton de sa voix comme Melle Stanford, bibliothécaire, l'oblige.
Elle n'était pas quelqu'un de très obéissante ni très respectueuse envers les plus âgés. C'est ça qui faisait qu'elle était souvent mal vue des surveillants qu'elle croisaient, des éducateurs qu'elle ignoraient, des psychologues avec qui elle s'amusait à leur faire gober toutes les histoire invraisemblables qui existaient et des infirmiers voir même médecins qu'elle reprenaient dés lors qu'ils lui disait autre chose que ce qu'elle avait vraiment. Elle avait un savoir assez bon en médecine alors elle en avait les moyens. Bref, en fait il n'y avait qu'aux agents de surface et aux membres de l'administration qu'elle n'avait pas encore fait de mauvais esprit. Bien que Rosemary savait qu'une hiérarchie était vitale à toute communauté quelle qu'elle soit, elle ne pensait pas vraiment qu'il soit nécessaire de vouer entièrement dévotion et soumission aux supérieurs. En effet, c'était assez gamin et ce n'était pas du tout comme ça qu'elle pourra s'insérer dans la vie active, cependant, vu le pouvoir qu'elle a et le caractère qu'elle possède, elle ne se voit même pas dans la vie tout court... Imaginez que quelqu'un l'énerve et qu'elle le fasse exploser ? Ou encore qu'une personne l'ennui et elle le fige devant des dizaines de personnes involontairement ?! C'était un don qui était fixé sur ses émotions et sentiments, alors ce n'était pas simple de le maîtriser réellement... C'est ce qui fait sa réputation auprès de la direction qui craint toujours qu'elle ne fasse une crise de nerfs et n'explose toutes les personnes qui se trouvent autour d'elle... | |
| | | | Brittany M. Stanford
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Ven 8 Mai - 12:31 | |
| Brittany commençait à ne plus distinguer correctement les lettres et les chiffres sur les mille et un papiers noyant son bureau, aussi nombreux que les livres de sa bibliothèque. Elle posa son stylo dans le pot enfoui sous d'autre papier, pot qu'elle trouva par miracle et entreprit d'en choisir un autre. Un jaune. Beurk. C'était un horrible crayon jaune. Elle le caressa un peu, frottant son pouce et son index autour de sa surface crénelée. Peu à peu, il devint rouge carmin. Brittany eut un sourire satisfait et recommença à écrire. Jaune. Évidement, une illusion n'était pas une transformation. Cette fois, elle jeta le crayon dans la mer de papier, celui-ci redevenant jaune aussitôt qu'elle l'eût quitté des yeux.
La comptabilité. Elle était bibliothécaire, merde ! Elle ne se trouvait pas ici pour classer des comptes et faire des relevé de bouquins. Mais quand elle était allé se plaindre à sa hiérarchie, elle s'était aperçut que oui, la comptabilité et le classement faisait aussi partie de sa tache. Elle avait songé un temps à embaucher un orphelin pour faire ce travail, contre bien entendu une petite rémunération, mais personne n'avait répondu à la petite annonce. Orphelins ou pas, ils étaient tous des adolescents feignants au possible.
Brittany tiqua lorsqu'elle entendit Rosemary, la jeune fille assise au fond, élever la voix. Celle-ci, se fichant de rompre le silence de la salle, ne savait pas dans quel pétrin elle s'était mise. Mais le pire, le pire, était que le surveillant avec qui elle discutait ne s'en inquiétait pas le moins du monde. Était-il seulement la pour décorer ? Brittany l'avait souvent vu se promener dans les couloirs plutôt que d'appliquer la discipline.
Brittany se leva, en douceur, sans que sa chaise ne grince sur le sol ciré. Droite comme un "i", elle se dirigea vers le duo bruyant, réfléchissant intensément à se quel allait dire. Arrivé à leur hauteur, elle n'avait rien trouvé.
« Rosemary, c'est bien votre nom n'est ce pas ?, voulez vous bien parler moins fort, ou si vous ne pouvez vous en empêcher, prenez la porte.
Quand à vous, monsieur, je vous priais de faire vos discussions ailleurs que dans ma bibliothèque. Ou alors prendrez vous un livre ? Mais je ne pense pas que cela rentre dans vos attributions. »
Elle les fixa un instant, attendant leur réaction.
« En tous cas, bonne journée. »
Elle leur fit un sourire bref, soucieuse de rester courtoise malgré la froideur de son ton. Oh et puis de toute façon, ils la connaissait tous. Elle n'était pas méchante.
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Dim 10 Mai - 3:45 | |
| Zack arqua les sourcils à la réplique de la petite insolente. Mais, si seulement elle aussi avait pu comprendre… Enfin, ce que Zack pouvait voir, juste comme ça, c’était une petite miss je-sais-tout, le genre qui reste probablement souvent seule dans un coin de la bibliothèque et qui ne voit pas que le problème, c’est elle et non les autres. Ouais… parce que ça gonfle vite les gens, une miss je-sais-tout. L’homme croisa les bras, jaugeant la miss du regard. Il était sur le point de répliquer qu’elle n’était qu’une sale petite chipie… Ou non, ça, c’était dans sa tête. Enfin, ce n’était plus la peine d’y penser parce que la bibliothécaire était arrivée telle une furie dans son dos et avait commencé à les engueuler.
Le surveillant leva les yeux au ciel. Pour les rares fois où il parlait à quelqu’un, il fallait qu’une bibliothécaire folle lui tape sur les doigts. Zack prit tout d’abord un air las, alors que la petite miss je-sais-tout se faisait rembarrer. C’était assez drôle, mais il savait que son tour viendrait à lui aussi… Miss Stanford avait une réputation qui la suivait bien. Aussi, personne ne s’étonnait de la voir si autoritaire et si adorable à la fois. Cependant, Zack ne trouva rien d’adorable à ce qu’elle ajouta. Prendre un livre n’était pas dans ses attributions ? L’homme fronça les sourcils, se demandant comment il devait prendre le commentaire. Pour l’instant, il le prenait mal… très mal, en fait. Qu’insinuait-elle par là ? Si elle parlait de son métier, ça n’avait absolument pas de sens… Il pouvait bien venir prendre un livre quand l’envie lui tentait si sa ronde se faisait dans le coin de la bibliothèque. Il aurait même pu le lire en faisant sa ronde… des enfants qui se battent, ça s’entend à des kilomètres à la ronde.
- Ne vouliez-vous pas plutôt dire que ce n’est pas dans mes… compétences ?
Une insulte masquée ? Pourquoi pas… L’homme étira un bras et, le passant doucement sur quelques livres, en sortit un qu’il montra à la bibliothécaire : Les Neutrinos, un fantôme parmi nous. Un livre intéressant sur l’une des particules élémentaires les plus intrigantes. Encore de nos jours, les scientifiques se posaient bien plus de question sur les neutrinos qu’ils pouvaient avoir trouvés de réponses. C’était son genre de lecture… les revues scientifiques ou encore, les romans d’horreur bien terrorisants. Oui, c’était assez différents, mais personne n’avait jamais dis qu’il y avait une logique dans quoi que ce soit que Zack pouvait bien faire. Le surveillant ouvrit le livre. Il montra la troisième de couverture, sur laquelle la carte de bibliothèque apparaissait. Il la sortit et la montra à la bibliothécaire. Son nom était écrit au travers des autres, un beau Zack Ryan Tollins. Bon, tant qu’à y être…
- Je prendrai ce livre. Il y a un truc que j’aimerais revoir.
Si le ton de la bibliothécaire avait été froid, celui de Zack l’était autant et ce, sans tenté d’avoir l’air adorable par la suite. Ce n’était pas son genre… et cette femme lui avait mis les nerfs en boule. À peine la mi-trentaine et déjà, une vraie vieille chipie ! Ce serait quoi avec encore vingt ans de métier dans le corps ? Horreur… Le surveillant tendit le livre à Miss Stanford, puis se tourna vers la miss je-sais-tout en disant :
- Et toi, arrête de discuter dans la bibliothèque. C’est un crime grave qui sera durement châtié la prochaine fois… enfin, je crois…
Son ton était moqueur et tout à fait tourné vers la bibliothécaire.
[HJ : Désolé >< C’est horriblement mooooooche ! ><] |
| | | | Rosemary V. D. Brükken
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Dim 10 Mai - 12:59 | |
| Ce n'était pas encore de l'insolence que marquait Rosemary, tout du moins pas l'insolence qu'elle nommait ainsi. Non, l'insolence se résumait à plus que de répondre à une personne devant laquelle elle est censée s'écraser. Mais la subjectivité offrait une bien large limite à l'insolence véritable. Mais le cynisme, suivant les âge, diverge de beaucoup. Alors que pour un adulte cela traduirait une violence, une haine, pour des adolescents, c'est une façon de ne pas avoir à réfléchir sur ce qu'il ressent. La solution facilité pour éviter les longs discours et de se faire marcher sur les pieds parce qu'il ne sait pas traduire ce qu'il pense. Critiquer, répondre et insulter c’est sa manière d’exprimer son indépendance, de manière maladroite. Mais ce sont surtout ceux qui sont les plus protégés, dépendants de quelque chose, qui sont les plus violents. Que ce soit dépendants de tuteurs ou d'un manque de sécurité par l'absence de quelqu'un à qui se rattacher, comme des parents. Mary a toujours souffert de ne pas avoir eut de mère et d'avoir eut le père qu'elle a eut, cependant, elle était loin de savoir que c'était de là que venait son caractère froid et hostile. Ce n'était qu'une façon de se protéger des autres pour elle, tout en sachant que le problème était, bien sûr, elle-même.
L’insolence est un rempart contre les sentiments complexes qui assaillent les jeunes et une façon de développer le sentiment de sa propre identité. Il se démarque de l’éducation qu'ils reçoivent car c'est une manière de tester si les fondements et principes qu'on leur a instruis sont vraiment à respecter. Ils testent les limites de la tolérance d'une personne par cette violence. C'était comme ça que Rosemary voyant l'impertinence. Le fait d'avoir répliqué à ce qu'il lui avait dit n'était qu'un manque de respect. Qu'un, c'était quand même beaucoup, c'est vrai, mais sachant ce qu'elle avait déjà eut l'audace de faire, c'était peu. Enfin, alors qu'elle s'attendait à ce que le surveillant dise quelque chose, la bibliothécaire ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Part toute évidence, Mary manquait cruellement de discrétion... Mademoiselle Stanford la réprimanda sèchement mais tout en restant la femme gentillette que tout le monde approuvait toujours puis elle passa à Zack Tollins. Cela étonna légèrement la jeune fille de voir que l'équité existait toujours. En effet, Brittany n'avait pas oublié de tartiner le surveillant alors que sachant que ça n'avait pas été dans ses intention de briser le calme de cet endroit, elle aurait put passer l'éponge. Il y aurait au moins eut ça d'intéressant !
Observant la scène seulement en spectatrice à présent, Rose remarqua qu'il en fallait peu au surveillant pour se vexer. Susceptible, il chercha tout les mauvais sens qui pourraient convenir à la phrase dit par la bibliothécaire. C'était assez amusant bien que la jeune fille ne laissa rein entrevoir d'autre qu'une indifférence déconcertante. Cela ne lui fait ni chaud ni froid de se faire reprendre, elle était tout à fait consciente de son erreur, mais ce n'était pas ça qui allait lui faire tirer une moue pas possible ni la blesser comme le paraissait monsieur Tollins. Il était comme un enfant que l'on accusait de ne pas avoir écrit ses devoir. Il prit un livre. Dans sa tête, Rosemary l'imaginait enfant et Brittany était son institutrice...
- Zack ! Ecris tes devoirs !
- Mais je les ai déjà pris madame ! Regardez, regardez, là, ils sont là, je les ai écris là, ils sont là dans mon cahier de texte ! J'en ai marre qu'on m'croit pas !!!
Là, c'était trop bon, Mary ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un sourire jusqu'au bout des oreilles. Encore si elle ne se serait pas imaginer cette scène, elle se serait contenue, mais là c'était trop... Parfois elle détestait son esprit divergeant et trop imaginatif ! C'est vrai, c'était pitoyable d'imaginer de telles âneries ! Encore heureux qu'aucun des deux n'était télépathe sinon elle aurait été punie pour avoir porté atteinte à la dignité d'un surveillant ! Oui, que du surveillant, parce qu'elle avait tout de même trouvé un bon rôle à Brittany Stanford, non ? D'accord, elle aurait eut une double punition... XD Zack sorti la fiche d'emprunts du livre qu'il tenait pour preuve de sa compétence à lire un livre. de là où elle était, la jeune fille ne pouvait pas voir les noms qui étaient inscrits sur la liste, tout ce qu'elle pouvait savoir sur ce livre c'était qu'elle l'avait déjà lu, de part la vision qu'elle avait sur le titre. En effet, elle se souvenait de ce dernier, elle l'avait lu il y a de cela deux ou trois semaines. Il traitait sur les neutrinos.
C'était un sujet assez intéressant, surtout lorsque l'on y voyait les énigmes que travaillaient les scientifiques. La matière noire. En effet, ils se sont rendus compte que les étoiles, proches des galaxies, vont plus vite qu'elles ne le devraient. Ils pensent que les neutrinos y sont pour quelque chose bine qu'il faudrait qu'à ce point, la masse ne soit pas minime mais pas trop élevée non plus. Un second mystère est à élucider. Celui d'un manque de 42 milliards de neutrinos que le soleil devrait nous faire parvenir mais que l'on ne peut pas voir en dépit du niveau élevé de sophistication des appareils utilisés par les astrophysiciens. La question préférée de Rosemary était la nature des particules composant les rayons cosmiques. Rien qu'une de ces particules peut atteindre une vitesse de dix joules, alors imaginez ce qu'un rayon pourrait faire comme dégâts ! Bref, tout cela pour dire que Zack savait choisir ses lectures. Elle, elle ne s'embêtait pas, elle avait encore deux ans à être ici alors pourquoi sélectionner des livres sachant qu'elle aurait tout le temps d'en lire la moitié ? En tout cas, même si c'était mal parti pour qu'elle s'en fasse un ami, discuter un peu avec cet homme ne la dérangerait pas plus que ça.
- Je prendrai ce livre. Il y a un truc que j’aimerais revoir, déclara-t-il d'un ton sincère et froid. Après cela, il s'en remit à Mary qui le regarda d'un air interrogateur. Et toi, arrête de discuter dans la bibliothèque. C’est un crime grave qui sera durement châtié la prochaine fois... Enfin, je crois...
- Je suis presque sûre que ça n'aura même pas lieu d'être nommé châtiment, lui chuchota-t-elle comme une confidence sans, quant à elle, adresser son sarcasme vers Brittany, mais plutôt vers lui car, d'un côté, elle était sûre que cela lui aurait fait plaisir qu'elle se fasse punir pour de bon. | |
| | | | Brittany M. Stanford
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Dim 10 Mai - 13:53 | |
| Vexé ? Ah oui, le surveillant l'était. Au début Brittany ne sut pas comment réagir ... C'était une réprimande, certes, mais une réprimande pour la forme. Elle se rapprocha de Zack et lui dit un peu plus bas :
« J'insinuais simplement que vous n'étiez pas payer à prendre du bon temps, rien ne vous empêche de prendre ce livre, et consulter un dictionnaire si il y a un mot que vous ne comprenez pas ... »
Elle n'aimait pas spécialement être désagréable, mais elle savait l'être. D'autant plus que son collègue n'était certainement pas une des personnes les plus sympathiques qu'elle connaisse. Son visage n'était plus souriant mais placide avec une sorte de lassitude voilant son regard. Toute son enfance, elle l'avait passé entre des avocats, banquiers et politicien ; comment ce petit prétentieux pouvait-il croire qu'il pourrait la déstabiliser ? Soudainement, Brittany prit conscience du spectacle qu'il était en train de d'offrir à la salle. Sans compter la jeune Rosemary qui se délectait de les voir aussi tendus. Le silence s'était fait plus profond, et tous semblaient attendre et écouter.
Brittany pinça les lèvres et se retourna vers Zack lui désigant les pensionnaires aux aguets.
*J'espère qu'il a comprit ... Ou est-il aussi infantile qu'il en a l'air ?*
« Rosemary, vous pouvez regagnez votre place. Rien, absolument rien, ne vous retient dans ce coin de la bibliothèque. »
*Pitié, ne me force pas à hausser encore la voix ...*
Mais au moins, elle, avait une excuse. Elle était une pensionnaire et de surcroit, pas un membre du personnel. Était-elle la seule a penser que les adultes avaient des responsabilité face à ses gamins aussi spéciaux que perdu ?
Elle fixa Zack et lui jeta un regard plein d'interrogation :
« Voulez-vous l'empruntez ou pas ? »
Elle se dirigea avec lui près du bureau et embarquant une pile de dossier dans les bras, elle chuchota au surveillant :
« Je ne voulais pas être désagréable, mais vous êtes d'un susceptible ! Vous étiez également en tort, je vous rappelle ; n'y voyez rien de personnel. La gamine aurait cru à une injustice si je ... enfin, ce livre donc ?...» | |
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Jeu 14 Mai - 3:30 | |
| Zack observa la bibliothécaire s’approcher de lui avec un regard noir. Qu’elle dégage, il ne voulait pas l’avoir près de lui ! Ce qu’elle pouvait être désagréable lorsqu’elle s’y mettait… L’homme la toisa de haut lorsqu’elle l’insulta à nouveau. Consulter un dictionnaire ? Ce pourrait être une très bonne idée. D’un ton sec, l’homme répliqua :
- Oui, un dictionnaire pourrait m’être utile. J’ai du louper quelques synonymes à « bibliothécaire », par exemple, « dragon » ou « geôlier ». Serait-ce possible ?
La mademoiselle pincette se retourna vers la fille qui était encore restée dans son coin. Zack posa son regard sur la petite. Il était vrai qu’elle semblait se délecter du spectacle qu’ils offraient. Mais pourquoi pas ? Après tout, depuis que les enfants de Narcisse étaient ici, c’était probablement ce qu’elle verrait de plus intéressant dans tout le mois. Il fallait bien les divertir un peu, ces orphelins ! En réalité, l’homme s’en foutait plus que tout du spectacle que ça pouvait être pour les autres. Cette femme avait bien cherché ces répliques cinglantes et elle les méritait. Elle n’avait qu’à ne pas l’insulter, après tout. Ils l’avaient tous toujours insultés… pourquoi s’empêcherait-il d’en faire autant ? Immature, peut-être. Mais, c’était le dernier de ses soucis.
Et voilà que la pauvre petite se faisait congédier. En fait, Zack n’en avait rien à faire, mais il était maintenant du côté opposé à celui de miss Stanford. Le surveillant croisa les bras en observant la petite scène. Elle était douée toute seule pour s’offrir en spectacle, en fait. Oh… et voilà que c’était encore à son tour de se faire adresser la parole. Quelle joie, vraiment… S’il voulait toujours emprunter ce livre ? Zack arqua les sourcils, puis hocha positivement de la tête en levant les yeux au ciel. S’il l’avait demandé, ce n’était sûrement pas pour s’amuser. En fait, il était réellement intéressant ce livre et il n’avait rien contre le fait de le relire. Ça occuperait ses soirées en solitaire…
L’homme suivit la bibliothécaire avec un soupir d’exaspération, lançant un dernier regard à la petite orpheline en lui répondant à voix basse :
- Je pourrai alors m'en occuper moi-même, si tu as peur de ne pas être assez punie. Je peux être très imaginatif.
Et dire qu'ils n’avaient même pas pu argumenter en paix ; il avait fallut que le dragon intervienne ! Quel dommage… Et encore cette question… Zack répliqua sèchement :
- Bien sûr que je le prends. Je vous l’ai dis assez clairement, je crois.
Il posa son regard bleuté sur miss Stanford en ajoutant :
- Et si je suis susceptible, c’est peut-être parce que certaines personnes autour m’y aident beaucoup.
Oui… comme elle ! Quelle femme désagréable quand elle s’y mettait ! Pourtant, jusqu’à maintenant, il l’a trouvait presque charmante. Quel dommage… |
| | | | Rosemary V. D. Brükken
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Ven 22 Mai - 16:40 | |
| Pourquoi les gens se sentaient-ils obligés de toujours faire attention à la façon dont les autres réagiraient ? Il ne fallait pas s'embêter avec de telles pensées car chacun prenait les informations, remarques ou tout ce que vous voulez d'autres à sa façon, l'être humain de veut comprendre que les choses comme elles les intéressent, alors à quoi bon s'efforcer de n'offenser personne ? Rosemary ne prenait plus de gants avec les autres depuis bien longtemps déjà, elle avait vu que cela ne servait à rien. Du coup, elle disait les choses en pensant cela, et si les autres pensaient autrement, tel était leur problème et non le sien. C'était une indifférence qui avait fait réfléchir beaucoup de personnes qui montaient sur les chapeaux de roue dés qu'on leur disait une remarque, déplaisante, mais objective. Ils devaient bien avouer leurs défauts et lacunes un jour ou l'autre non ? Et la seule façon de leur faire comprendre ces défauts était encore de leur dire avant qu'ils n'attendent d'être vieux pour le prendre en compte. Là au moins, il n'y avait plus de questions à se poser, justes certaines choses à corriger, ou conserver, car les remarques allaient dans le bon sens comme dans le mauvais, il ne faut pas croire que les gens sont noirs à cent pour cent, bien que cela faciliterait la tâche à Rosemary qui n'aurait plus à se poser la question de si une personne en vaut ou non la peine...
Le calme était de mise dans la bibliothèque et cette fois, c'était Brittany-même qui faisait l'ambiance, donnant aux orphelins environnants un petit spectacle improvisé. Mary n'était pas la seule, semblait-il, à se délecter de ces petites remarques... Les deux adultes semblaient retomber à l'adolescence à jouer au chat et à la souris. C'était... Déprimant mais ça faisait passer le temps en un sens alors l'un dans l'autre, c'était positif. C'est vrai que depuis l'arrivée des orphelins de Narcisse, le monde de Larkhill était beaucoup moins intéressant. Mais les choses bougeaient et c'était en bien car si ça continuait à ce que tout le monde fasse n'importe quoi et laisse paraître à des Narcissiens le doute qu'à Larkhill les choses sont différentes, ce ne sera plus la peine de se cacher. Mais pour ce qui était de Rosemary, elle trouvait que le fait de devoir s'abstenir de l'utilisation abusive des pouvoirs était une bonne chose. Elle se voyait mal devoir montrer son pouvoir aux autres...
- Rosemary, vous pouvez regagner votre place. Rien, absolument rien, ne vous retient dans ce coin de la bibliothèque, lâcha la bibliothécaire à la jeune fille, la retirant de ses pensées.
- A preuve du contraire, rien ne m'interdit de rester ici, répliqua-t-elle à la femme tout en se retournant pour voir quels livres se trouvaient dans le rayon. Elle n'avait pas l'intention de quitter la bibliothèque, elle pourrait tout à fait les écouter en lisant un livre après tout !
- Voulez-vous l'empruntez ou pas ? Continua-t-elle à converser avec Zack avant de s'en aller vers le bureau qu'elle possédait. Avant de quitter la jeune fille, l'homme déclara que pour la punition, il pourrait s'en charger lui-même, il ne manquait pas d'imagination.
- Je vous fais confiance ! Répondit-elle avec un sourire ironique sentant la moquerie à plein nez. Non pas qu'elle ne le prenait pas au sérieux, mais qu'elle n'en avait que faire d'être punie ou non car, au final, cela ne fera que l'occuper un peu à défaut d'emprunter un livre sur les neutrinos...
Les deux adultes allèrent vers le bureau de Brittany donc, enlevant toute possibilité à Rosemary de suivre leur conversation. Mais elle n'avait pas besoin de les entendre pour savoir ce qu'ils se disaient. Elle ne pouvait pas non plus lire sur leurs lèvres, mais elle devinait que l'un des deux présenterait ses excuses à l'autre pour ce comportement puéril en la prenant pour raison. Le surveillant devait se montrer ferme pour ne pas perdre de son autorité et la bibliothécaire aussi, en un sens. Du coup, la petite partie de rigolade fut terminée pour Mary qui prit un livre au hasard et s'assit à sa place pour entamer sa lecture, tranquillement, sans aucune pensées négatives d'anxiété quant à la punition que lui vouerait Zack Tollins. | |
| | | | Brittany M. Stanford
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| | Sujet: Re: Des milliers de livres et dire qu'on s'en fout...[Free] Dim 24 Mai - 16:18 | |
| Autour d'elle, de nombreux crayon, classeurs, et même certains livres les plus proches d'elle s'étaient teintés de noir. Tandis qu'elle enregistrait l'emprunt de Zack, une colère noire montait en elle. Brittany avait la désagréable impression d'être retombé en enfance, dans son grand appartement où le mot d'ordre à son égard était "Tais-toi". Obéissant à ce principe si profondément ancrée en elle, Brittany se tut et ravala sa colère. Colère qui elle ne semblait pas vouloir disparaître. Au contraire. Maintenant, même son bureau se parsemaient de petites taches noires. Le livre enregistré, elle le tendit à Zack sans le regarder. Elle releva quand même la tête, l'air absent, surveillant distraitement la salle et surtout Rosemary qui n'avait donc pas bouger. Sous ses yeux, une chaise changea de couleur, passant d'un marron clair à un noir profond. La bibliothécaire sentit le sol s'effondrer sous ses pieds. Elle déglutit, secoua la tête, et tout redevient normal. Brittany se mordit la lèvre. Si n'importe quoi pouvait lui faire perdre le contrôle de ses émotions, elle n'avait plus qu'à partir de Larkhill, devenue trop dangereuse pour la sécurité des enfants. On commençait par les couleurs, intimement liées à ses émotions du moment, et puis on passait aux formes plus ... concrètes. Ainsi, elle risquait de dévoiler son secret, et celui de tout les Larkhilliens en même temps. Elle en parlerait au directeur ...
Seulement, elle en était pas encore la. Malgré tous, elle y tenait à sa place ici. Au fond d'elle-même, elle savait que la présence narcissienne la perturbait énormément dans l'équilibre qu'elle avait réussit tant bien que mal à trouver ici.
Elle pinça une fois de plus les lèvres.
*Vite, trouve quelque chose à lui dire, n'importe quoi, ne te tais pas encore une fois, ne ...*
Jetant un regard circulaire dans sa bibliothèque, elle repéra quelques enfants de Narcisse présents. Dommage. Elle aurait bien simulé une explosion. Juste pour montrer qu'elle pouvait être encore plus désagréable et ôté le sourire satisfait qu'elle voyait sur toutes les lèvres.
Brittany s'assit le plus calmement qu'elle put. Elle ouvrit un tiroir et pris un trombone. Elle le mit devant ses yeux et concentrant toute sa colère, toute sa rage envers Zack, Rosemary et tous les autres, et le déplia lentement, étape par étape. Lorsqu'elle cligna des yeux, le trombone redevint normal, ou plutôt, l'illusion disparue. Brittany se cala dans son siège, détendue., souriant à son tour. Bizarrement, créer une illusion sur un petit objet lui prenait beaucoup plus de d'énergie qu'imaginer Jack l'éventreur débouler dans la bibliothèque. Les détails, cela avait toujours été son point faible.
Au fait, quelqu'un l'avait-il vue ? Qu'importe. Cette personne aurait rêvé. | |
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